dimanche 6 décembre 2015

Knight of Cups : Aussi captivant qu'il est pénible

Que l'on aime ou non le style très contemplatif de Terrence Malick, il est impossible de nier que son oeuvre a marqué le septième artThe Tree of Life était à mon sens un film incroyable, La Ligne rouge et Le Nouveau monde étaient tout aussi magnifiques... Il me tardait donc de découvrir son nouveau long-métrage. Cependant, ce que je craignais après son décevant A la merveille semble se confirmer avec Knight of Cups : Malick est en train de me perdre !


Date de sortie: 25 novembre
Réalisation, scénario: Terrence Malick
Genre: Drame
Nationalité: Américain
« Il était une fois un jeune prince que son père, le souverain du royaume d’Orient, avait envoyé en Égypte afin qu’il y trouve une perle. Lorsque le prince arriva, le peuple lui offrit une coupe pour étancher sa soif. En buvant, le prince oublia qu’il était fils de roi, il oublia sa quête et il sombra dans un profond sommeil… » Le père de Rick lui lisait cette histoire lorsqu’il était enfant. Aujourd’hui, Rick vit à Santa Monica et il est devenu auteur de comédies. Il aspire à autre chose, sans savoir réellement quoi. Il se demande quel chemin prendre.
Christian Bale et Natalie Portman

OVNI aussi captivant que déroutant, il est difficile de résumer l'histoire de Knight of Cups (si tant est qu'il y en ait une). Effectivement, Terrence Malick semble s'être radicalisé dans sa veine sensible et abstraite, entamée depuis The Tree of Life. Celui-ci a totalement abandonné l'idée de narration classique (voire de scénario), préférant filmer sensations, des états d’âme... Certes, ce parti pris n'est pas inintéressant et c'est d'ailleurs ce qui rend ce long-métrage aussi unique, seulement voilà, ne rien raconter ou presque pendant deux longues heures finit par être insupportablement redondant.

C'est ainsi que nous suivons un Christian Bale quasiment mutique dans une sorte d'interminable errance existentielle... Alors, ceci dit, il n'empêche que le film est d'une beauté formelle assez ahurissante et que certains moments de grâce nous happent littéralement. On retrouve la patte visuelle très lyrique et sensorielle du cinéaste, à savoir ses montages alambiqués, ses courtes focales, ses travellings virtuoses qui effleurent au plus près les personnages... J'émettrai cependant une petite réserve sur les quelques plans tournés à la GoPro que je trouve assez laids, mais c'est tout à fait personnel.

Bref, c'est très beau, mais c'est très chiant ! Malgré toute l'admiration que j'ai pour son réalisateur, Knight of Cups est en ce qui me concerne une déception et je ne préfère pas vous le recommander si vous n'aimez pas ou ne connaissez pas ce cinéaste. Pour vous donner une idée, je suis allé voir ce film avec deux novices dont c'était le premier Malick et ils en sont sorti harassés au dernier degré. Préférez voir ou revoir The Tree of Life ou La Ligne rouge.

Note: ★★★

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