mardi 29 décembre 2015

Le Nouveau : French Freaks and Geeks

Mea culpa, je disais il y a quelques jours dans mon article sur Les Dissociés que le cinéma comique français avait beaucoup de retard par rapport aux américains, seulement voilà, Le Nouveau, sublime premier long-métrage de Rudi Rosenberg, semble être l'exception qui confirme la règle. Je m'explique dans cette critique...


Date de sortie: 23 décembre 2015
Réalisation: Rudi Rosenberg
Genre: Comédie
Nationalité: Français
La première semaine de Benoit dans son nouveau collège ne se passe pas comme il l’aurait espéré. Il est malmené par la bande de Charles, des garçons populaires, et les seuls élèves à l’accueillir avec bienveillance sont des « ringards ». Heureusement, il y a Johanna, jolie suédoise avec qui Benoit se lie d’amitié et tombe sous le charme. Hélas, celle-ci s'éloigne peu à peu pour intégrer la bande de Charles. Sur les conseils de son oncle, Benoit organise une soirée et invite toute sa classe. L’occasion de devenir populaire et de retrouver Johanna.
Johanna Lindstedt et Rephael Ghrenassia

Quand on parle de teenage movies, on pense souvent à des films américains comme Breakfast ClubGénération rebelle ou encore SuperGrave, cependant peu de long-métrages français nous viennent à l'esprit. Il faut dire que ce genre de comédie est bien plus rare chez nous et que très peu de cinéastes ont réussi à égaler les exemples cités plus haut. Parmi les meilleures exceptions (oublions LOL et La Boom), nous pouvons citer Les Beaux gosses de Riad Sattouf et donc, dorénavant, Le Nouveau de Rudi Rosenberg, qui se veut plus réaliste que son aîné et qui se hisse même au niveau de Freaks and Geeks, le film étant clairement influencé par la série culte de Paul Feig et Judd Apatow (notamment pour son côté « hymne aux loosers »).

Pour citer une journaliste de Télérama dont les éloges sont bien mises en avant sur l'affiche, « au collège, être accepté, intégré, est une question de vie ou de mort » et le moins que l'on puisse dire, c'est que Rudi Rosenberg traite ce sujet avec brio, en trouvant un parfait équilibre entre drôlerie, malaise et tendresseOn s'attache très vite aux différents personnages qui dégagent tous quelque chose de sympathique. Leur jeunes interprètes, débutants pour la plupart, sont d'un naturel remarquable et, plus surprenant encore, Max Boublil, en oncle complice et farceur, est brillant dans chacune de ses interventions, qui comptent parmi les scènes les plus réjouissantes du film.

Pour conclure, je dirais qu'il s'agit sans doute d'un des plus enthousiasmants premiers longs-métrages de l'année. Allez-y sans hésiter, éclats de rire et souvenirs de jeunesse (vos moments de déconnades comme vos moments de honte) sont au programme dans ce touchant portrait d'adolescents.

Note: 

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