jeudi 30 juillet 2015

The Gallows : La surprise horrifique de l’été

Bonjour à tous... Tourné dans une véritable ville hantée et avec des acteurs non professionnels, The Gallows (dernier long-métrage de la Bloom House ayant produit Sinister et Insidious) se veut un hommage au cinéma d’horreur des années 80, tout en se donnant un côté moderne grâce au principe du found footage, rendu célèbre par le Projet Blair Witch en 1999. Que donne ce film réalisé par Travis Cluff et Chris Lofing ?


Date de sortie: 22 juillet 2015
Réalisation, scénario: Travis Cluff et Chris Lofing
Genre: Horreur
Nationalité: Américain
Dans une petite ville, un accident se produit pendant le spectacle de fin d'année du lycée et fait plusieurs morts. Vingt ans plus tard, des lycéens du même établissement remontent la pièce pour rendre hommage aux victimes de la tragédie, mais découvrent qu'il vaut mieux parfois ne pas ressusciter les fantômes…
Reese Mishler

En premier lieu, il faut souligner que ce film, en partie financé par crowdfunding, ne dispose pas d’un gros budget et c’est peut-être ce qui fait sa force. En effet, ne disposant pas de gros moyens, les réalisateurs n’abusent pas d'effets spéciaux et essayent véritablement de créer une ambiance glauque et oppressante en enfermant leurs quatre acteurs dans ce lycée hanté. D'ailleurs, ces quatre comédiens, bien qu’étant inconnus au bataillon, s’en sortent de façon tout à fait correcte. Ils ne semblent pas surjouer et ne passent pas leur temps à crier comme des cinglés (en tout cas pas trop).

Cependant, pour continuer sur l’ambiance, le film souffre du gros problème des actuels films d’épouvante, c'est-à-dire la présence trop importante de jump scares inutiles et peu pertinents en matière d’horreur (mention spéciale au jump scare de fin). En ce qui concerne le scénario, malgré une difficulté à se mettre en place, celui-ci se révèle plutôt efficace car assez simple et propose un twist final intéressant et inattendu, bien que soulevant quelques incompréhensions, en particulier concernant le méchant.

Cassidy Gifford

Pour terminer, je reviendrais sur ce qui me semble être le véritable point positif du film, sa réalisation. Pourtant, cela commençait très mal, car je ne supporte pas ce système de caméra subjective qui consiste à faire bouger l’appareil dans tous les sens pour montrer qu’il se passe un événement flippant ou pour montrer la peur des personnages alors qu’en réalité, cela donne plus envie de vomir. Mais ici, c’est tout le contraire, la caméra se trouve être d’une stabilité assez incroyable, sans que cela ne gêne le réalisme du film. Les deux réalisateurs ont également eu l’idée de varier les points de vue en filmant les mêmes événements avec deux caméras différentes. Sans que l’idée ne soit révolutionnaire, elle a la vertu de surprendre et d’apporter une touche d’originalité au long-métrage qui le fait se détacher un minimum des films d’horreur actuels.

En définitive, The Gallows (ou Gallows chez nous finalement), s'avère être une assez bonne surprise. Même s'il contient pas mal de défauts propres au cinéma d’horreur contemporain, on ressent une volonté de la part des réalisateurs de proposer quelque chose de différent. Bien sûr, on regrettera l’absence prononcée de scènes flippantes, mais on se consolera par une ambiance plutôt bien gérée et une réalisation plus que correcte qui nous fait quand même passer un bon moment.

Note: 

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