lundi 14 mars 2016

The Assassin : Un spectacle sublimement pénible

En compétition au dernier festival de Cannes, d'où il était reparti avec prix de la mise en scène, The Assassin s'annonçait comme une véritable claque esthétique et avait bénéficié d'une presse globalement élogieuse. Quasiment un an après, le film d'art martiaux d'Hou Hsiao-Hsien (Millennium Mambo) sort enfin dans nos salles... Et ma déception fut grande.


Date de sortie: 9 mars 2016
Réalisation: Hou Hsiao-Hsien
Genre: Arts martiaux
Nationalité: Taïwanais
Chine, IXe siècle. Alors que la province de Weibo tente de se soustraire à l’autorité impériale, Nie Yinniang revient dans sa famille après de longues années d’exil. Son éducation a été confiée à une nonne qui l’a initiée, dans le plus grand secret, aux arts martiaux. Devenue justicière, elle a pour mission de tuer Tian Ji’an, son cousin, ancien amour, et nouveau gouverneur de Weibo. Nie Yinniang va devoir choisir : sacrifier l’homme qu’elle aime ou rompre pour toujours avec « l’ordre des Assassins ».
Shu Qi

Ce film est un mystère pour moi... Oui, Hou Hsiao-Hsien mérite bien son prix de la mise en scène. Effectivement, The Assassin est formellement irréprochable, on ne peut qu'admirer la beauté de la réalisation, de la photographie et de la direction artistique. Costumes, décors, paysages, atmosphère sonore... Tout est parfait, c'est absolument magnifique ! Cependant, le scénario et ses enjeux sont totalement indéchiffrables, on ne sait jamais qui est qui, ni qui fait quoi et bienheureux ceux qui comprendront quelque chose à cette intrigue impossible ! Tout cela n'est pas aidé par l'extraordinaire lenteur du long-métrage qui provoqua chez moi plusieurs bâillements, ainsi qu'une irrésistible envie de regarder ma montre toutes les cinq minutes.

Pendant que d'autres spectateurs quittent la salle, on lutte constamment contre le sommeil et dès que l'on se sent partir, surgissant de nulle part, un combat de douze secondes vient nous réveiller en sursaut, puis se termine aussi brutalement qu'il est apparu, sans que l'on comprenne pourquoi encore une fois. En tout et pour tout, il ne doit y avoir que cinq à six minutes de combats sur toute la durée du métrage. Plutôt frustrant pour un film de sabre. Heureusement, ces scènes étaient assez bien chorégraphiées, divertissantes même, mais beaucoup trop rares.

Ne sachant plus vraiment à quoi me raccrocher (même les personnages, aussi mutiques qu'inexpressifs, ne sont pas très passionnants), j'ai fini par abandonner la lecture des sous-titres pour uniquement profiter de la mise en scène... Finalement, je crois bien que ce film m'a autant épuisé que le dernier Malick (qui, ceci dit, était tout aussi impressionnant visuellement) et, dans un sens, c'était tout de même une sacrée expérience !

Note: ★★★

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