dimanche 22 janvier 2017

The Birth of a Nation : Première déception de l’année

Bonjour à tous et meilleurs vœux pour 2017 ! On se retrouve aujourd’hui pour ma première critique de l’année, dédiée à une œuvre ayant fait couler beaucoup d’encre : The Birth of a Nation, premier film de Nate Parker, auparavant acteur (About Alex, Non-Stop...), retraçant une courte mais non moins importante période de l’histoire américaine. Le pari est-il réussi ?


Date de sortie : 11 janvier 2017
Réalisation, scénario : Nate Parker
Genre : Historique, biopic, drame
Nationalité : Américain
Trente ans avant la guerre de Sécession, Nat Turner est un esclave cultivé et un prédicateur très écouté. Son propriétaire, Samuel Turner, qui connaît des difficultés financières, accepte une offre visant à utiliser les talents de prêcheur de Nat pour assujettir des esclaves indisciplinés. Après avoir été témoin des atrocités commises à l’encontre de ses camarades opprimés, et en avoir lui-même souffert avec son épouse, Nat conçoit un plan qui peut conduire son peuple vers la liberté...
Nate Parker

On ne peut s’empêcher en regardant The Birth of a Nation de le comparer au chef-d’œuvre de Steve McQueen, 12 Years a Slave, le problème étant qu'il n’est pas du tout à la hauteur. Cependant, au-delà de la comparaison, en tant qu’œuvre même, le long-métrage n’est pas réussi.

Tout d’abord, la mise en scène du jeune Parker laisse véritablement de marbre. En effet, le réalisateur semble avoir pris le parti d’une esthétique minimaliste pour coller au réel, mais celle-ci semble surtout simpliste. Néanmoins, on pourrait excuser cela car il s’agit d’un premier long. Le soucis étant qu’à vouloir être sobre, le film en devient ennuyeux à mourir (surtout dans sa première heure) à cause, également, d’un montage beaucoup trop académique. Le scénario quant à lui n’aide pas vraiment. La première moitié du récit s’intéresse surtout à l’histoire d’amour entre Nat Turner et sa compagne, seulement on se retrouve face à l'une des plus niaises romances du cinéma récent et cela empêche un véritable attachement aux personnages, qui était pourtant le but visé. La seconde moitié du film redresse toutefois la barre en se concentrant sur la révolte des esclaves.


Mais justement, cette révolte, parlons-en ! Le film nous montre que ce cher Nat galvanise ces troupes grâce à la puissance divine... Et c’est tout. Effectivement, le personnage principal, l’homme en tant que tel, disparaît devant sa foi et c’est bien dommage. Abordons enfin les scènes de violence, décrites comme insoutenables : oui, elles le sont, mais elles n’ont pas d’impact. On a surtout l’impression de voir de la violence « pour la violence » et c'est sans réel intérêt. Tout est désamorcé par une implication du spectateur quasi inexistante.

En conclusion, The Birth of a Nation est la première déception de cette année. Alors décrit comme LE film traitant avec brio de l’esclavage aux États-Unis, il n’en ressort finalement qu’une pâle copie de 12 Years a Slave, mais surtout, un long-métrage sans grand intérêt.


Note: ★★★

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire