jeudi 22 janvier 2015

Whiplash: Intense, insoutenable, viscéral

Bonjour ! Whiplash est un morceau de jazz composé par Hank Levy, mais c'est aussi le titre du deuxième long-métrage du cinéaste américain Damien Chazelle. Ce film coup de poing a remporté une multitude de prix en festivals et concourt dans cinq catégories aux prochains Oscars.


Date de sortie: 24 décembre 2014
Réalisation, scénario: Damien Chazelle
Genre: Drame
Nationalité: Américain
Andrew (Miles Teller) rêve de devenir l’un des meilleurs batteurs de jazz de sa génération. Mais la concurrence est rude au conservatoire de Manhattan où il s’entraîne avec acharnement. Il a pour objectif d’intégrer le fleuron des orchestres dirigé par Terence Fletcher (J.K. Simmons), professeur féroce et intraitable. Lorsque celui-ci le repère enfin, Andrew se lance, sous sa direction, dans la quête de l’excellence...
Miles Teller

Dans cette fiction inspirée de ses propres études musicales, Damien Chazelle nous propose une captivante confrontation entre un élève conditionné et son professeur tyrannique. On en ressort complètement secoué. C'est formidable, insoutenable, viscéral... Bref, une claque !

Les deux acteurs principaux sont remarquables. Miles Teller interprète Andrew, jeune homme déterminé, qui jouera de la batterie jusqu'à en saigner. C'est un rôle physique, une véritable performance pour ce comédien découvert l'année passée dans The Spectacular Now. Quant à J.K. Simons (Oz, Spider-man, Juno...), il est absolument terrifiant dans son rôle de prof sadique qui, je l'espère, lui vaudra l'oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Ce personnage, souvent comparé au fameux sergent Hartman de Full Metal Jackett, est impitoyable, mais aussi très sarcastique, balançant quelques répliques particulièrement drôles.



La mise en scène est également très intéressante. Le réalisateur alterne entre des mouvements de caméra virtuoses et une multitude de gros plans et d'inserts très rapides sur des visages ou des instruments. Il filme la sueur, le sang (je ne savais même pas qu'on pouvait saigner en jouant de la batterie) et même la salive. Le montage, tout aussi rapide, rythme parfaitement les scènes, la photographie jaunâtre de Sharone Meir est étouffante... Et dire que le tournage n'a duré que dix-neuf jours !

Enfin, le suspense est au rendez-vous dans la seconde partie du film. L'affrontement ultime entre Andrew et Fletcher est éblouissant ! Que vous soyez amateur de jazz ou non, Whiplash ne vous laissera pas indifférent. Foncez !

Note: ★★

1 commentaire:

  1. Il a déjà tout d'un grand Damien Chazelle... ce n'est qu'un début !

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