samedi 4 mars 2017

Lion / Fences : Quand académique ne rime pas forcément avec soporifique

Aujourd'hui, on repart sur une critique groupée : Lion et Fences, tous les deux nommés aux Oscars, le premier étant réalisé par Garth Davis, mettant en scène Nicole Kidman et Dev Patel (Slumdog Millionaire, Chappie...), le second étant la troisième réalisation de Denzel Washington (Equalizer, Philadelphia...), avec lui-même dans le rôle-titre, mais également Viola Davis (lauréate cette année de l'Oscar de la meilleure actrice dans un rôle secondaire). Ces deux films s'intéressent aux relations familles, mais qu'est-ce que cela donne vraiment ?

Lion de Garth Davis | Drame, biopic, aventure | Américain | 22 février | A 5 ans, Saroo se retrouve seul dans un train traversant l’Inde qui l’emmène malgré lui à des milliers de kilomètres de sa famille. Perdu, le petit garçon doit apprendre à survivre seul dans l’immense ville de Calcutta. Après des mois d’errance, il est recueilli dans un orphelinat et adopté par un couple d’Australiens. 25 ans plus tard, Saroo est devenu un véritable Australien, mais il pense toujours à sa famille en Inde. Armé de quelques rares souvenirs et d’une inébranlable détermination, il commence à parcourir des photos satellites sur Google Earth, dans l’espoir de reconnaître son village. Mais peut-on imaginer retrouver une simple famille dans un pays d’un milliard d’habitants ?

Fences de Denzel Washington | Drame | Américain | 22 février | L'histoire bouleversante d’une famille où chacun lutte pour exister et être fidèle à ses rêves, dans une Amérique en pleine évolution. Troy Maxson aspirait à devenir sportif professionnel mais il a dû renoncer et se résigner à devenir employé municipal pour faire vivre sa femme et son fils. Son rêve déchu continue à le ronger de l’intérieur et l’équilibre fragile de sa famille va être mis en péril par un choix lourd de conséquences...
Dev Patel / Denzel Washington

Du point de vue de la réalisation, les long-métrages sont assez académiques et ne proposent pas de révolution notable dans leur esthétique, Washington s'amusant néanmoins à démultiplier les angles dans ces scènes, pour se concentrer sur les performances d'acteurs et le vrai propos du film : l'amour ! Lion utilise également des montages croisés assez intéressants, mais se concentre davantage sur le fond que sur la forme.

Dans Fences, adapté de la pièce homonyme d'August Wilson, on se concentre sur la relation du père Troy avec sa famille, comment il leur montre son amour au travers de tirades très violentes et pourtant très poétiques à la fois. Les acteurs sont tous au service de ce sujet et Viola David mérite bel et bien son Oscar ! Lion travaille sur le même principe en remplaçant l'amour paternel par l'amour maternel, dressant alors un parallèle entre la mère biologique de Saroo et sa mère adoptive (Nicole Kidman, impériale), pour sublimer l'incroyable histoire de ce jeune indien et dénoncer efficacement les mauvaises prises en charge de tous ces enfants perdus.

En conclusion, ces deux œuvres ne s'attachent pas trop à la technique, mais choisissent de se concentrer sur le fond en développant un sujet des plus touchants, porté par des acteurs au sommet de leur art. Tout cela pour nous rappeler qu'il n'y a rien de plus beau que l'amour d'un parent.


Note: 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire