mercredi 20 janvier 2016

Carol : Un ennuyeux portrait de femmes pourtant sublimes

Lauréat de la Queer Palm et du prix d'interprétation au dernier festival de Cannes, Caroldrame romantique mettant en scène Cate Blanchett et Rooney Mara, avait également remporté un impressionnant succès critique outre-Atlantique. Bien évidemment, tout cela éveilla ma curiosité, notamment ce duo d'actrice que je trouvais très enthousiasmant. Maintenant, que vaut vraiment ce septième film de Todd Haynes ?


Date de sortie: 13 janvier 2016
Réalisation: Todd Haynes
Genre: Drame, romance
Nationalité: Britannique, américain
Dans le New York des années 1950, Therese, jeune employée d’un grand magasin de Manhattan, fait la connaissance d’une cliente distinguée, Carol, femme séduisante, prisonnière d'un mariage peu heureux. À l’étincelle de la première rencontre succède rapidement un sentiment plus profond. Les deux femmes se retrouvent bientôt prises au piège entre les conventions et leur attirance mutuelle.
Cate Blanchett

Intrigué par son pitch subversif (un sujet moderne, l'homosexualité, traité à travers une forme très classique, voire rétro) et séduit par ses deux actrices principales (sublimes Rooney Mara et Cate Blanchett), j'étais parti empli de bonne volonté pour apprécier Carol, qui se vendait en plus comme une bouleversante histoire d'amour. Finalement, quelle ne fut pas ma déception !

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans cette histoire, je me suis même beaucoup ennuyé. Tout est trop long à se mettre en place et l'absence de passion, de tension érotique, se fait sérieusement ressentir. La mollesse et la fadeur de ce long-métrage m'ont totalement empêché de m'attacher à ces personnages ou de m'émouvoir pour leur romance, et ce malgré les irréprochables prestations des comédiennes, grandes favorites pour les Oscars de cette année.

Dommage. Le projet était pourtant prometteur, notamment sur le plan esthétique, son aspect vintage créant un décalage intéressant avec les thématiques contemporaines abordées. Le film semble effectivement avoir été réalisé dans les années 50. Bien sûr, le grain de la pellicule y est pour beaucoup, mais il y a aussi cette reconstitution historique impeccable, ces décors, ces costumes et cet académisme formel rappelant certains mélodrames de Douglas Sirk. Tout cela est sublimé par une photographie élégante et une musique efficace de Carter Burwell. En bref, un film plein de promesses mais décevant en tout point, si ce n'est qu'il est assez abouti esthétiquement... Me voilà bien désappointé.

Note: ★★

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire